BRUMAIRE
2015

Genre : Documentaire
Thème : Société
Durée : 52 et 66 min
Auteurs : Joseph Gordillo et Laetitia Giroux
Réalisateur : Joseph Gordillo

En coproduction avec Marmitafilms et La Fabrika (Espagne)

Avec la participation de France 3 Lorraine

Avec le soutien du CNC, de la Région Lorraine, de la Région Aquitaine / agence ECLA, de la Région Midi-Pyrénées et de la PROCIREP ANGOA

SYNOPSIS

Brumaire, dans le calendrier révolutionnaire, c’est le mois des brumes des brouillards. De Germinal à Brumaire, un cycle d’histoire industrielle et sociale est bouclé.
La dernière mine de charbon française a fermé il y a dix ans. Et en dix ans tout a changé.
Un ancien mineur nous emmène au fond de sa mémoire dans l’obscurité des galeries, les odeurs, le travail et la sueur, les camarades et les luttes sociales, la fermeture définitive. Le vide.
La jeune génération est née sur des ruines, dans un autre monde, sur une terre oubliée, en Lorraine. Les travailleurs sont aujourd’hui privés de force collective, menacés par le chômage, maintenus dans des emplois précaires, sensibles aux idées d’extrême droite. Sans rêves.

Comment une terre ouvrière, où coulait le sang des grandes batailles syndicales, se retrouve-t-elle terrassée par un ennemi sans visage ?

FESTIVALS & PROJECTIONS
PRESSE
MOT DES AUTEURS

Nous avons basculé d’un monde à l’autre et oublié que les mineurs avaient des héritiers. Nous croiserons deux regards sur ce territoire: celui d’un ancien mineur, engoncé dans le passé mythifié, et celui de la jeune génération, qui n’a rien connu de cette épopée. Il s’agit de comprendre ce qu’est la «Moselle-Est» aujourd’hui, au regard de son histoire. L’ancien mineur va nous emmener au fond de sa mémoire et nous faire découvrir la mine: les lieux, le sentiment qui s’en dégage comme l’obscurité des galeries, les odeurs, la ville souterraine, le travail et la sueur, le danger du grisou, les camarades et la solidarité, la vie dans les cités, les luttes sociales, les affrontements avec les CRS, la fermeture définitive, le vide… Cette parole vient rebondir sur ses héritiers. La nouvelle génération est née dans un autre écosystème, une autre géographie sociale, l’époque post-industrielle. Les entreprises d’hier, employant sur un même site de production des milliers d’ouvriers, ont laissé la place à un système morcelé à coup d’externalisations, délocalisations, investissements étrangers. Les travailleurs sont aujourd’hui dispersés et maintenus dans des emplois précaires. Ils sont privés de force collective, dépourvus d’ennemi identifiable, et menacés par le chômage. En insécurité.